La demande du Département de la Dordogne qui voulait obtenir un sursis à la démolition des travaux déjà effectués pour le contournement, contesté, de Beynac et la remise en état du site, a été rejetée par la cour administrative d'appel de Bordeaux, vu la "proximité de l'examen au fond de l'affaire" le 26 novembre. La cour administrative d'appel de Bordeaux "ne suspend pas l'exécution du jugement du 9 avril 2019 rendu par le tribunal administratif de Bordeaux sur le contournement de Beynac-et-Cazenac", a lu la présidente de chambre de la cour administrative d'appel, Élisabeth Jayat.
Le tribunal administratif de Bordeaux avait alors estimé que ce projet de déviation routière, très polémique, ne répondait pas à "une raison impérative d'intérêt public présentant un caractère majeur". Il avait demandé au Département de "procéder à la démolition des éléments de construction" déjà réalisés sur le chantier démarré début 2018 et à "la remise en état des lieux"."L'affaire au fond va être examinée par la cour le 26 novembre et j'ai considéré que compte-tenu de la date proche, les circonstances de l'affaire n'appelaient pas de mesure de sursis", a déclaré Mme Jayat à l'issue de la lecture de la décision, intervenant deux jours après l'audience.
Ce projet de plus de 32 millions d'euros contesté depuis des années par les défenseurs de l'environnement et du patrimoine --dont l'animateur Stéphane Bern-- prévoit une déviation de 3,2 km autour du village de Beynac-et-Cazenac, comprenant deux ponts et un pont-rail. Cinq piles de ponts sur 15 ont déjà été construites.
Pour Xavier Heymans, avocat du conseil départemental de la Dordogne, "cette décision ne préjuge pas de la décision au fond qui va intervenir après le 26 novembre", a-t-il indiqué à l'issue de l'audience de lecture.
Source : Batinfo
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